Un jour dans la vie de : Silvatuhr, chevaucheur Naga.

Les chevaucheurs Nagas sont de redoutables adversaires. Prenez un soldat élite Naga, ce qui fait déjà 6 mètres de muscles en armure couplé à la grâce d’un serpent, et montez-le sur un crabe de la taille d’un tank et à peu près aussi costaud. La connexion entre le chevaucheur et sa monture est mystérieuse, mais si puissante qui si la monture meurt, son conducteur aussi. Et pour les plus curieux, tous ceux qui ont pu le savoir n’ont pas vécu assez longtemps pour le dire.

Note : les érudits barakas ont lutté avec la langue naga pendant des décennies, avant de conclure que les nagas ont presque le même accent que celui du New Jersey, mais dans TERA.

C’est un grand honneur que de chevaucher des crabes. Tu sais que tu travailles pour ça ? Au début, tu n’es qu’un troufion ou un garde. Et si tu es assez chanceux ou intelligent, et que tu travailles dur, (tu travailles très dur, tu sais), tu pourras peut-être en arriver là. J’ai bossé 15 ans avant de devenir chevaucheur. Tu dois beaucoup étudier et pratiquer. Et pas d’erreur, hein ? Une seule erreur et j’en connais un qui perd sa tête. Slash ! C’est pas joli…

On fait des assauts et d’autres choses dans le genre, mais la plupart du temps on est là pour stopper les combats avant qu’ils ne commencent. Un crabe géant est très intimidant. Chacun de nous trois pouvons boucler et nettoyer un petit village en quelques minutes, même avec une défense adverse. La plupart des soldats jettent les armes quand mes pinces claquent devant eux ! Mais c’est un vrai travail que de conduire des foules hors d’une ville et vers les enclos d’esclaves. C’est très lent et fastidieux.

 

Et qu’est-ce que tu obtiens avec tout ce travail harassant ? Du respect. J’ai le respect de ma famille, des commandants, des prêtres… tout le monde sait que j’ai travaillé dur pour être où j’en suis aujourd’hui. Et c’est ce qui est vraiment important pour moi. Je voulais du respect, j’en ai eu. Tout le monde sait que je suis le meilleur dans ce que je fais.

Tu sais ce qu’on nous a fait faire comme test quand j’ai voulu devenir chevaucheur ? Ils ont pris les œufs de nos femelles, les ont mis par terre, et nous on devait les mettre dans des nids. Et nos femelles devaient rester là à regarder. On avait la pression !

Certains apprentis chevaucheurs se sont défilés. Pas moi. J’ai monté mon crabe et j'yy suis allé. Les 5 premiers étaient faciles. J’ai utilisé les mandibules. Mais les trois derniers étaient plus durs, on devait utiliser les grandes pinces. Celui qui est passé avant moi a raté. J’avais mal pour lui, vraiment. Sa femelle était furieuse.

Mais pas moi. J’y suis allé doucement mais surement, et je n’ai pas cassé la coquille d’un seul œuf. On vous apprend le doigté pour que quand vous en ayez besoin, vous puissiez aussi utiliser la manière forte.

Et la manière forte, on l’a ! Laissez-moi vous en raconter une : Ces pirates Gulas avec qui on échangeait des esclaves, ils sont venus dans le port comme d’habitude, n’est-ce pas ? La plupart des Gulas, ils sont tranquilles. Le Syndicat Kazuur sait qu’on a une procédure, et ils s’y tiennent. Mais ce capitaine là, il était furieux parce que le Commandant l’a tenu à quai car il apportait une cargaison pitoyable. Beaucoup de poporis galeux, des elfes si frêles qu’on pouvait y mettre le feu facilement… et cet aman… sa corne est littéralement tombée quand on l’a poussé sur le quai !

 

Donc, le Gula était vraiment en rogne. Il a même menacé le Commandant ! J’y croyais pas ! Et le Commandant est resté aussi impassible que d’habitude. Il a invité l’équipage Gula à un banquet sur la plage. Ces Gulas… ils ne savent jamais refuser de la nourriture vous savez ?

Les Gulas ont donc débarqués sur la plage, le capitaine agissant comme s’il allait enfin recevoir ses esclaves. Le Commandant leur fit un joli discours sur comment les hommes forts devaient se serrer les coudes et le démontrer aux faibles, et comment montrer sa puissance est bon car cela montre aux gens votre fierté. Le capitaine Gula acquiesça, pensant être traité comme un roi… jusqu’à ce que le Commandant allume le feu de joie.

 

C’était le signal, vous voyez ? Moi et les autres chevaucheurs, on attendait dans la baie, sous le bateau, juste assez près pour voir la lumière. Quand le feu s’est allumé, on a nagé jusqu’à eux et on les a démontés. Je veux dire, complètement ! Les autres chevaucheurs ont commencé à scier la coque. Je suis monté sur le pont et j’ai coupé les mâts. Les Gulas hurlaient et se jetaient à l’eau. J’en ai coupé deux ou trois avant qu’ils ne touchent la surface de l’eau.

Quand j’en ai eu fini avec les mâts, je suis allé dans… ce qu’on peut appeler des cabines, à l’arrière du bateau. Enfin, j’en ai sorti quelqu’un d’assez intelligent pour se cacher et l’ai tranché en plusieurs morceaux. Et pour finir je lui ai coupé la tête et l’ai balancée au capitaine sur la rive.

Maintenant, souvenez-vous, j’étais dans la baie, et le bateau brûlait et coulait. Et j’ai utilisé mes grosses pinces.

La tête a atterri sur ses genoux. Doigté, manière forte. Vous voyez ?

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Pas de mes mains... - Partie I

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