Allemantheia
Au cœur de Shara se dresse Allemantheia, l’élégante et majestueuse cité lumière. Cernée de toutes parts par un environnement aux conditions extrêmes, ses hautes tours, ses spectaculaires sculptures d’eau et ses enfilades de rues font davantage faire penser à un grandiose monument qu’à un simple lieu de vie.
Allemancia est la capitale des Hauts-Elfes, à leur image elle est grande, belle et sublime. Les allées sont immenses et éclairées et les décorations sont nombreuses.
Certains dirons que cette cité reflète surtout le grand orgueil Elfique et leur ton hautain. Mais ce serait certainement passer à coté de l'immense capacité des Hauts-Elfes à se relever et à persévérer, et cela malgré un destin tragique et une adversité constante.
Allemantheia est la cité des Elfes, centre de leur culture et de leur identité. Construite peu après leur arrivée en Shara, elle reflète la manière dont ce peuple se considère lui-même. Hautaine, mystérieuse et impénétrable, on raconte que certains visiteurs n’ont pu s’empêcher d’en contempler les édifices pendant des heures avant de réaliser que la statue qu’ils observaient n’était en réalité que l’embrasure d’une porte…
Une logique particulière a présidé à la construction de la cité – une logique elfique, soigneusement élaborée et affinée au cours des siècles. Mille allées et chemins serpentent à travers la ville comme autant de rivières et de fleuves au plus profond de gorges encaissées, formant un enchevêtrement de ponts depuis la surface du lac et reliant entre eux les lieux importants pour les visiteurs. Ceci n’est toutefois que la face visible des merveilles dont regorge Allemantheia, car c’est à l’abri de ces hauts murs que se trouvent les véritables demeures des Elfes, celles qui les dissimulent au regard de ceux qui n’ont pas eu la chance de naître au sein de cette digne race. Le mystère reste entier quant à l’origine de ce culte du secret ; cette cité resterait la leur, quand bien même on n’y verrait nul Elfe.
Histoire
Si les Elfes, ou « Hauts-Elfes » ainsi qu’ils se nomment selon leur philosophie actuelle, possèdent une histoire longue et ancienne, celle-ci ne l’est pourtant pas beaucoup plus que celle de la ville dans laquelle ils habitent. Jadis, lorsque les dieux s’affrontaient, les Elfes ne prirent aucun parti – Karas, leur divinité tutélaire, étant absent depuis des générations. Leurs alliés, les Géants et les Poporis s’étaient suffisamment impliqués à leurs yeux et le conflit qui faillit bien faire disparaître à tout jamais toute forme de vie sur Arun leur était étranger.
L’empire des Géants était en ruines. Leurs anciens esclaves, les Amans, étaient enlisés dans une lutte à mort avec les Orcans et les Kobolds, races nouvellement créés. Tout cela aurait pu être perçu comme des raisons suffisantes pour quitter une zone de guerre – mais pas pour les Elfes. Il leur semblait pouvoir protéger l’intégrité et l’indépendance de leur forêt pour des milliers d’années encore. Il a fallu quelque chose de bien plus dévastateur pour les obliger à émigrer : la destruction totale de leur mode de vie.
Lorsque le dieu Sikander poursuivit son neveu Nerezza à travers leurs terres, la formidable énergie déployée au cours de leur combat tua des milliers d’Elfes. Quant bien même il eut été possible de survivre à un tel désastre, cette lutte divine avait endommagé la Fleur de vie, le plus grand trésor qui soit aux yeux des Elfes. Cette expression ultime de la magie elfique, symbole de leur dévotion envers le dieu Karas, commença à phagocyter le territoire autour de leur terre natale, transformant la forêt des Elfes en une étendue déserte et sans vie.
Afin de contenir l’emballement d’énergie de l’artefact endommagé, de nombreux sorciers sacrifièrent leur vie à la création d’un appareil susceptible de contenir son pouvoir. Mais ils ne parvinrent ni à réparer ni à contrôler la puissance délétère de la Fleur. Le débat qui s’ensuivit quant à l’attitude à adopter accentua la profonde fracture de l’organisation politique déjà complexe de la culture elfique. Une faction, dirigée par l’archimage Cérion, arguait qu’abandonner la Fleur de vie (à laquelle on faisait maintenant référence sous le nom de « Noyau ») n’était ni plus ni moins que renoncer à leur identité spirituelle et culturelle. A l’opposé, on avançait que les énergies de la Fleur finiraient par s’amenuiser un jour, ne représentant alors plus aucun danger pour les différentes formes de vie et ne demanderaient plus de sacrifier une part importante de la puissance magique des Elfes. Il y avait toutefois une question sur laquelle les deux groupes s’accordaient : les dieux étaient responsables de ce qui leur arrivait et aucun d’entre eux ne pouvait les aider. Les Elfes renoncèrent dès lors aux dieux, décidant de fonder leur manière de vivre sur la force de leurs choix, plutôt que de croire en des êtres cruels et capricieux, supposés « supérieurs ».
Ainsi naquirent les Hauts Elfes qui, lorsque les conflits envers l’attitude à adopter face au Noyau devinrent trop graves, déplacèrent le siège de leur culture d’Arun à Shara, fondant la grande cité d’Allemantheia dans une région riche en ressources nécessaires à la reconstruction de ce qu’ils avaient perdu.
Le Mysterium
La seule chose qui soit certaine à propos du Mysterium est qu’il est basé à Allemantheia et a contribué à refouler la vague d’invasion des Argons. Apparemment, il s’agit de l’association de toutes les factions et formes magiques de TERA ; quant à ses motivations, secrètes et souvent incompréhensibles, elles en font une organisation parfaite pour les Elfes, champions du secret.
Successeurs spirituels du Conseil magique du Saint-Empire, les membres du Mysterium se rencontrent dans tous les lieux de puissances « anciennes », dans les principales villes de la Fédération, marchant sur les routes d’arides déserts – là où l’on les attend le moins. Ils cherchent à comprendre et non à contrôler – ce qui ne les empêchent pas d’être les premiers à réagir lorsque l’un des « leurs » emploie la magie à des fins néfastes.
Allemantheia aujourd’hui
Les Elfes ont pour dicton « Nous nous souvenons ». Allemantheia est une ville-état aussi autonome politiquement que fonctionnellement. Dissimulée par ses hautes murailles et gigantesques tours, véritable demeure des Elfes dont seuls les amis sincères et les plus solides associés peuvent espérer en apercevoir le cœur, elle semble protéger à tout jamais le peuple des Elfes des menaces extérieures. A l’intérieur de cabinets aux ornements méticuleux dans lesquels ils mènent une existence industrieuse et secrète, illuminés par des conduits canalisant et amplifiant, grâce à d’innombrables conduites secrètes, la lumière irisée des yeux de Balder.
Si les visiteurs de la cité peuvent profiter des grands espaces dédiés à leurs besoins, il ne leur est cependant pas autorisé d’accéder aux niveaux inférieurs. Sous les larges allées ouvertes aux autres races, des zones sont réservées exclusivement aux Elfes afin qu’ils puissent s’y promener et apprécier la beauté de la perle érigée par leurs ancêtres sur une terre sauvage et sablonneuse. D’un certain point de vue, il est étonnant que des espaces de détente soient alloués aux visiteurs ; la cité a en effet été fermée aux étrangers pendant des générations. Elle n’a été ouverte que récemment afin d’accueillir les réfugiés fuyant l’invasion des Argons au nord. La majeure partie de la population elfe adulte a soit marché vers le nord pour combattre l’invasion, soit connaît quelqu’un qui l’a fait et n’en est jamais revenu. Parmi les merveilleux secrets de la ville, il existe un lieu qui honore, dans une silencieuse contemplation, la mémoire de chaque Elfe ayant perdu la vie pour réaliser le rêve de l’« unification » avec les autres races.
En venant du désert torride qui règne hors des murs, trois portes imposantes ouvrent sur de larges avenues ; et, dans un quartier à l’écart, le Mysterium dispose de deux zones pour les voyageurs en Pégase venant de tous les continents. En se fondant sur les seuls sourires amicaux et les bras ouverts, nul ne pourrait jamais imaginer qu’il n’y a pas si longtemps, les visiteurs non-elfes devaient s’attendre à un accueil très différent – bien plus violent également.
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